vendredi 8 mars 2013

6. Les sushis

Il existe plusieurs mondes hypothétiques auxquels chacun, je crois, aime réfléchir. Ils occupent d'ailleurs merveilleusement le temps lors de longs déplacements en voiture. Prenons par exemple le cas (populaire) de cette île-où-l'on-ne-peut-apporter-qu'un-objet ou de cette situation où l'on doit choisir qui fera partie de notre équipe en cas d'une zombie apocalypse. Un autre de ces cas, assez répandu, est celui où l'on ne peut manger qu'un seul repas pour le reste de notre vie, les circonstances menant à cette situation étant laissées évidemment dans l'ombre. Eh bien, en ce qui me concerne, je suis (presque) sûre que ce serait des sushis. Ça m'évite habilement d'avoir à être déchirée entre le saumon fumé, les crevettes, les avocats, le fromage à la crème et le tempura, mes chéris. Donc, voilà, dans ce monde, il y aurait tous les sushis de tous les univers possibles déjà préparés et, non, je ne défierais même pas la loi en me risquant à improviser quelque guacamole. Je serais parfaitement comblée.

La première fois que j'en ai mangés, c'était à ce restaurant, avant de commencer mon bac. J'allais dire que ça ne fait pas si longtemps, mais misère, ça date d'il y a bientôt sept ans. Ouch. Comme quoi le temps passe vite,  que je suis nostalgique, etc. Néanmoins, poursuivons. Je me rappelle que j'avais à l'instant même été séduite. Puis, progressivement, lentement quoique sûrement, ces choses délicieuses se sont tracé un chemin jusqu'à mon coeur.

J'aime le riz des sushis. Lorsque bien préparé, il est parfaitement cuit, ni trop collant ni trop pâteux. Il est délicieusement vinaigré et sucré et légèrement salé. Ses grains tiennent ensemble mais de façon délicate, non pas comme une masse informe. Il accompagne avec discrétion les divers ingrédients qu'on a choisis, et ces ingrédients sont composés d'éléments les plus ravissants de la nourriture, toutes catégories confondues. Parmi les légumes et les fruits les plus courants qui servent dans la composition des makis, l'on retrouve le concombre croquant, rafraichissant et l'avocat, crémeux, parfumé; la mangue, au goût si particulier, fortement fruité et presque floral; la mandarine, qui procure une joyeuse acidité. Certains restaurants mettent des carottes, ce que je désapprouve. Les carottes sont croquantes, oui, mais un peu trop. Elles jurent toujours avec l'ensemble. Sinon, j'aime bien quand on met de la laitue, car je trouve que c'est esthétiquement appréciable. En ce qui me concerne, je préfère la remplacer par des épinards, qui apportent des propriétés nutritives en plus. M'ENFIN.

À ces légumes et à ces fruits remarquables, on joint les meilleurs poissons et crustacés : crabe, saumon, crevettes, thon, et on peut relever le tout d'une sauce teriyaki, thai ou de wasabi, selon nos envies. Si l'on est gourmand, on peut même ajouter des flocons des tempura ou une petite quantité de fromage à la crème. Les california rolls se décorent bien, aussi, de quelques oeufs de poisson ou de graines de sésame.
L'ensemble est tout simplement délectable, car il mélange habilement les saveurs, les textures et les couleurs. Les sushis sont esthétiquement une réussite, et se présentent d'un point de vue culinaire comme une expérience riche, toujours renouvelée par chaque bouchée. Entre les différentes variétés, on mange traditionnellement une tranche de gingembre, ce qui permet de nous rafraichir les papilles - et d'ailleurs, le gingembre, comme c'est bon ! 

Difficile, je pense, de ne pas aimer les sushis. Ils sont élaborés à partir de produits frais et se veulent une solution de rechange intéressante aux fameux fast food. Seul bémol : leur prix, évidemment. Mais ça nous donne l'occasion d'apprendre à les cuisiner, à moindre coût. Et qui dit les cuisiner dit aussi inventer des recettes originales et tout à fait personnalisées. À faire en écoutant du jazz un samedi après-midi.

lundi 4 mars 2013

II. Shipper des couples fictifs

Je suis une fille et j'aime les séries télé, principalement celles impliquant de jolis garçons. Je suis superficielle de même, parfois. Aussi, j'en parlerai plus tard, mais j'aime définitivement les histoires-d'amour-avec-un-million-d'éléments-dramatiques.
Ok, ça va paraitre intense, mais je vais le dire pareil : des fois, je m'investis tellement dans un couple FICTIF que si les deux personnages viennent à rompre/ne plus s'aimer, je suis réellement triste/fâchée au point où je ne veux plus écouter la série. Je boude, comme si on m'avait trahie.


Par exemple, là, je ne veux plus regarder True Blood, parce que je viens de commencer la saison 5, et que le tandem Sookie-Eric est ruiné, et btw, je m'en fous donc ben de Nora-j'arrive-comme-un-ch'veu-su'a-soup'. wtfwtf. Qu'est-ce que c'est que ça ? Je suis fâchée. Vraiment. Toutes ces émotions, pourquoi ?



En tout cas, je me sens mature. Actuellement, j'ai quatorze ans et je remplis des quiz ridicules dans le Filles d'aujourd'hui du mois, oui, mais je n'y peux rien. Je vais donc m'enrouler dans une doudou et réécouter pour une millième fois Pride and Prejudice. 'Fallait que j'en parle. kkthxbye.

dimanche 3 mars 2013

5. Les chats

Il y a ceux qui aiment les chats, et les autres, qui aiment les chiens. Parfois, certains aiment les deux, ce que je trouve toujours un peu spécial. Comme s'ils ne se connaissaient pas assez, mal. Ça n'a pas nécessairement lieu d'être. Je ne sais pas pourquoi je pense ça.
Je n'aime pas les chiens, en ce qui me concerne. Ils puent, bavent, sont beaucoup trop actifs et ont beaucoup trop besoin d'attention. Je fais partie des cat people
Voici un joli schéma tout coloré qui illustre le rapport entre cette préférence et ma personnalité :



Aussi, nous pouvons prendre deux minutes pour rigoler en regardant cette vidéo :


Depuis mon enfance, j'ai vécu avec des chats. Ils m'ont accompagnée dans la rédaction de mes devoirs, ont couru avec moi à l'extérieur, ont subi le trop-plein d'affection de mon frère. Je les aime comme on apprécie un excellent ami, fidèle, mais qui a un trouble de personnalité. Parce que, avouons-le, les chats sont bizarres. On ne sait pas toujours ce qu'ils vont faire. Ils ont tendance à développer des TOC, à détruire volontairement les objets. Je pense aussi qu'ils sont tous bipolaires.

Ci-joint Charlotte (Charlotte, madame, Charlou Peloux pour les intimes, selon le personnage de Colette. Crédits à Sara M. pour cette trouvaille.) et Arti, les chats qui partagent ma vie, mon divan, mes vêtements, tous les meubles, ma nourriture - parce que tsé, j'ai donc ben de la difficulté à leur résister.

Charlotte est ma compagne depuis juillet 2007. Je l'ai trouvée dehors alors qu'elle miaulait à la fenêtre chez mes ex-beaux-parents. Elle était âgée de quatre mois environ. Pendant une trentaine de jours, elle a vécu dans un arbre, avant d'emménager avec mon ex-copain et moi au début de l'université. C'est une mutante, elle a des pouces.
Arti est le chat que mon copain actuel a adopté il y a bientôt trois ans. Il avait huit mois, et à l'époque, on savait déjà qu'il deviendrait malicieux. Nous étions allés jusqu'à Saint-Jérôme pour l'adopter, car mon copain avait eu un coup de foudre en voyant sa photo sur LesPAC. Actuellement, je ne pourrais pas me passer de leur présence. Je les aime tant !

Donc, je suis une cat person. J'ai déjà dit pourquoi je n'aime pas les chiens. Pourquoi, en contre-partie, aimé-je les chats ?
D'abord, ils sont si beaux ! Ensuite, malgré le fait qu'ils soient parfois névrosés/bipolaires, je trouve leur présence profondément zen. L'un de mes moments préférés est lorsque je m'installe tranquillement, en faisant du yoga ou en écoutant une série télé, et qu'ils viennent me visiter, m'accompagner, en se tenant bien droit à côté ou en se couchant paresseusement. Ils restent là, m'observent ou s'endorment paisiblement. Le simple fait de les regarder dormir me calme. Et je peux rigoler quand leurs vibrisses frémissent ou que leurs pattes bougent pendant qu'ils rêvent.
Aussi, j'aime grandement leur indépendance. Ils peuvent très bien se passer de ma présence, ce avec quoi je vis parfaitement, bien qu'ils soient très heureux si je m'occupe d'eux. En fait, c'est une qualité que j'apprécie également chez les humains. J'aime qu'on puisse se passer de moi, parce que je ne suis clairement pas douée pour m'occuper des autres, je dois le dire. Les chats sont rarement too much, ce que je sais apprécier. Bon, parfois Arti est énervé et court à travers le logement, mais ça ne dure jamais bien longtemps. Il peut arriver qu'ils aient des TOC, comme je l'écrivais plus haut ou des sautes d'humeur, et quand cela survient, je m'en amuse. Leur rapport au jeu me convient. Ils sont intolérants et manquent d'attention. Ils ont besoin d'être stimulés d'autres manières. Je me reconnais là-dedans.
Ils aiment beaucoup dormir, en ont besoin. Ils sont peu actifs, vont l'être un peu plus si on les stimule, mais ils sont toujours de bons copains avec qui faire la sieste - ce que je ne refuse jamais. Faire des siestes, les après-midis d'été, avec ses chats, c'est toujours rempli de succès. Ils ne puent pas, ont une toilette exemplaire. Si on part pendant quelques jours, ils ne risquent pas de mourir d'ennui ou de tout détruire. En fait, ils seront même étonnés de nous voir revenir. Contents, mais ils ne seront jamais too much, juste « cool, t'es revenu, je suis content. j'ai faim, en passant. »
Sincèrement, je ne comprends pas comment on peut ne pas aimer les chats. Oui, ils mettent du poil partout, oui, ils sont parfois bêtes, mais sincèrement, ils gagnent ! Dans mon coeur, en tout cas.

Ah, pis un Simon's Cat, pourquoi pas ! (Once again, je viens de me faire aspirer dans la zone obscure des vidéos de chats. Merci, les Internets.)