lundi 18 février 2013

3. Les vampires

Ma fascination pour les vampires s'est certainement dessinée pendant mon adolescence. À l'époque, VRAK.TV diffusait en français les épisodes de Buffy the Vampire Slayer et, comme n'importe quelle fille de l'époque, j'avais un faible indéniable pour Spike, alias Captain Peroxide, interprété par James Marsters.

Je me souviens aussi qu'à l'époque, je trouvais Angel (David Boreanaz) très manly. L'été dernier, j'ai réécouté la série au complet - de façon pas du tout obsessive -, en anglais, et Angel m'apparaissait soudainement si jeune et tellement moins stimulant. N'empêche que les vampires sont appealing. C'est certainement la première chose que j'aime tant chez eux, et à l'adolescence comme à l'heure actuelle, ça ne se dément pas. J'assume  par ailleurs très bien ce côté silly de ma personnalité.



Si je n'ai pas été particulièrement attirée par Twilight, le moins que l'on puisse dire est que je suis l'une des jeunes femmes les plus enthousiastes du fandom des Vampire Diaries. Difficile de ne pas l'être lorsque nous faisons la connaissance de Damon Salvatore et de Elijah Mikaelson (interprétés respectivement par les tout autant délicieux Ian Somerhalder et Daniel Gillies). Mentionnons également l'entrée en scène spectaculaire de Bill Compton dans le premier épisode de True Blood ou cette scène. YUMMY.



Depuis le Dracula de Stoker, le vampire a été de plus en plus présenté comme une créature charismatique et raffinée. Pourquoi les trouve-t-on si attirants ? Bien sûr, ils ont été surexposés, et ce fait influence notre jugement, mais cela ne semble pas nous convaincre tout à fait.

Tout de suite, je pense à leur « aura » mystérieuse et inquiétante. Ils sont affreusement et étrangement séduisants, sombres et ténébreux.  Flirter, coucher avec un vampire est aussi vécu comme un interdit, comme une perversité. De là l'origine et l'entretien du désir, je crois. De plus, ils goûtent le sang de leurs victimes aux endroits les plus intimes, ce qui rappelle les réflexes de l'acte sexuel : cou, poignets, cuisses.


Ensuite, leur situation paradoxale nous amènent à réfléchir. Ils incarnent, sous plusieurs aspects, une chose et son contraire et rendent floue la frontière séparant l'une et l'autre, ce qui ajoute à leur mythe et les rend encore plus fascinants. D'abord, ce sont des morts-vivants qui laissent place à la part de bestialité en l'homme. Ils peuvent vivre éternellement, mais dépendent quotidiennement du sang. Leurs cravings en font des meurtriers  - ou du moins des prédateurs - sans pitié, foncièrement égoïstes, veillant avant tout à leur satisfaction personnelle, mais l'intensité de leurs émotions les conduit presque inévitablement à la passion amoureuse. Ils y sont prédestinés, on dirait. D'ailleurs, le mélange de cette intensité émotionnelle et de leur goût irrépressible pour le sang les rend très intéressants, les prédisposant aux dilemmes existentiels. Les vampires savent être profonds, s'ils sont enclins à ne pas être que des serial killers. Cela leur sied mieux, de toute façon, entretient leur mystère et contribue à les complexifier. Dans le cas où ils s'abandonnent à leur part animale, bien que moins complexes, ils demeurent intrigants pour cette part de monstruosité sans limite. Leur « nature » remet en question les principes du Bien et du Mal.


J'aime donc les vampires parce que ce sont des créatures surnaturelles mythiques, ayant une longue histoire derrière eux, construite à partir de légendes variées. J'aime aussi le fait qu'ils soient généralement présentés comme des individus complexes, pleinement conscients du tragique de leur situation. Souvent mélancoliques, ils sont capables de passion et d'abandon, et la puissance de leurs penchants - bons comme mauvais - rend envieux. Je les trouve fascinants pour ces raisons, et parce qu'évidemment, ils sont ô combien sexy !

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